[SESSION EXTRAORDINAIRE]Discours historique de Lindà Sagastjovà

Bonjour, ici au grand perchoir, Mademoiselle Lindà Sagastjovà Chancelière fédérale de la République fédérale d'Abalecon parlera. Nous allons attendre sa venue. Je vous rapelle le protocole: restez debout, et après vous pourrez poser des questions à Son Excellence.

La Chancelière monta à la tribune, elle était sereine et ravie de l'accueil magnifique qui lui avait été réservé. Elle remercia le président du Riksdag et entama son discours :

"Mesdames et Messieurs les Ombuds,

Je voudrais tout d'abord vous remercier chaleureusement de votre accueil au sein de cette noble assemblée. Je crois qu'il est important dans un endroit comme celui-là de rappeler combien la démocratie est menacée dans le micromonde. Chaque jour, nous assistons à ce triste spectacle : droits bafoués, emprisonnements abusifs, guerres, condamnations abusives, poursuites injustifiées. Que d'actes qui vont dans le sens contraire de la personne humaine !

Il y a quelques minutes, j'étais avec Sa Majesté pour inaugurer la CSDL, mon sentiment est que cette cour doit devenir le fer de lance du respect des droits de chacun. Mais ce n'est pas tout. La CSDL ne peut assurer seule cette fonction, ce sont d'abord les nations qui la compose qui doivent manifester leur lutte pour les droits, les libertés et la paix.

Abalecon et le Royaume de Svérige entretiennent des liens de plus en plus forts et j'en suis ravie. Nos deux pays ont trouvé là un terrain d'entente favorable. C'est ensemble que nous parviendrons petit à petit à étendre la démocratie. C'est également ensemble que nous construirons un espace dans le micromonde où ces droits sont respectés. C'est enfin ensemble que nous devons envisager l'avenir désormais.

Certains nous accusent déjà de parasitisme ou de faire de votre pays un satellite, il y a plus à balayer devant leur porte que devant la nôtre : au contraire, nous avons développer des coopérations et devons continuer à le faire.

Du point de vue culturel d'abord, l'ouverture de L'université Bernadotte, et celle d'Abalecon est une occasion unique de donner à nos deux pays un système éducatif performant et ouvert sur le reste du micromonde. Touristique ensuite, en permettant une meilleure compréhension de nos deux pays.

Vous avez souhaité récemment supprimer les visas pour les abaleconiens, il va de soit qu'une même décision sera prise à Abalecon, je le souhaite vivement.

Au delà de cela, je souhaite que cette première étape soit poursuivie par de véritables échanges entre nos deux pays : économiques d'abord, mais aussi culturels, technologiques, éducatifs. Nous devons, maintenant que nous avons abolis les frontières sur le papier, les abolir dans les têtes.

C'est main dans la main qu'Abalecon et le Royaume de Svérige doivent envisager l'avenir.

Je vous remercie."

Je vous remercie de cette question.

Je parlerais de cristallisation et de repli.

Certaines nations disparaissent après avoir donné pourtant des signes encourageant : c'est le cas malheureusement d'Hiroka, mais aussi de la Catamajorque ou d'Herzgovia. Je souhaite vivement que ces nations reviennent sur la scène micromondiale néanmoins.

Ensuite, je note une cristallisation des autres nations voire une fermeture sur elles-mêmes. Le repli sur soi, voilà qui est la chose la plus dangereuse pour le micromonde. Abalecon et la Svérige l'ont bien compris : ce n'est pas en se refermant sur soi que l'ont peut avancer.

Je souhaite que les nations vraiment démocratiques se réunissent, bien entendu l'idéal serait qu'elles fassent partie de la CSDL, puis que d'autres les rejoignent encore. Je crois qu'il faut avant tout briser cet esprit individualiste qui s'est emparé du micromonde. Sans quoi il est ridicule de parler d'un micromonde, tout au plus d'un "archipel" de micronations sans unité.

Alors bien entendu ce que je dis n'est pas neuf, ni même innovant : je ne prétends pas refaire le micromonde, je souhaite simplement que les liens, lorsqu'ils existent entre les nations, soient forts. Inutile de viser trop loin, il faut d'abord viser juste.

Merci, Excellence.

Je signale qu'il s'agira là de la dernière question, car l'on attend madame Sagastjovà à l'Utrikesminister.

Si je suis attendue, je vais tacher de faire court. Pour vous répondre Madame Gotsson : pour accueillir des dawaïens repentis prêts à quitter leur terre natale, il faudra d'abord en trouver, ce dont je doute fort. Néanmoins, Abalecon n'a jamais eu pour habitude de fermer ses portes aux nouveaux arrivants, c'est un principe reconnu par la loi constituante fédérale. Toutefois les modalités de leur accueil ne seront ni plus ni moins que les mêmes que celles qui président à l'accueil de nouveaux arrivants quelle que soit leur origine. Si juridiquement cela ne poserait aucun problème, je ne suis tout de même pas convaincu que la population l'admettra aussi facilement que la loi.

Pour répondre à la deuxième question, je dirais que cette qualification de satellitage du Royaume de Svérige n'est venu que d'une seule source : je ne peux donc pas croire que tout le monde pense cela, il n'y a donc aucune inquiétude de ce point de vue à avoir. C'est de toute façon pure fantaisie.

Merci, mademoiselle. Veuillez avoir l'obligeance de monter dans la V1 dehors.
Merci bien.